2h37





Je ne sais pas pourquoi, mais je suis dans une période où tous les films que je regarde sont tristes. Je sais pas comment je fais, je choisis un peu au hasard à chaque fois mais ça tombe toujours sur des suicides, des morts tragiques, des types qui se donnent la mort pour donner la vie à 7 autres personnes, etc.



Patti Smith - Because The Night


Un des derniers que j’ai vu m’a assez marqué : 2h37. Il faisait partie de la sélection officielle de Cannes 2006 — je crois que j’en avais vaguement entendu parler à l’époque — mais n’a pas été très médiatisé. Dans le style, ça ressemble beaucoup à Elephant de Gus Van Sant, sauf qu’au lieu d’une tuerie, l’énigme se déroule autour d’un suicide.

Le tout bien sûr dans le « college » à l’américaine (à l’anglaise ?)(à l’australienne ?)(pas à la française en tout cas), avec des joueurs de football stupides qui ont l’air d’avoir 25 ans, des blondes écervelées et plantureuses, des intellos rejetés et surtout une bande de jeunes vivant des moments (très) difficiles pour diverses raisons sociales, sentimentales et familiales.


Le film est bon, les acteurs jouent juste et la scène du suicide est très dure. Finalement, le film fait réfléchir. Notamment sur toute cette époque de l’adolescence où puberté rime souvent avec stupidité …







Dans ma jeunesse (attends, j’ai 23 ans, steuplé !), je n’étais pas vraiment dans la catégorie des boulets qui étaient là juste pour faire chier le monde et étaler leur connerie. (enfin, j’espère pas) Mais il arrive des fois quand t’es jeune où tu dois faire un choix de bande et des fois t’es amené à côtoyer ce type de personnes difficiles à cerner , sans cesse à chercher l’affrontement pour de se faire remarquer.

Et maintenant je me dis « qu’est-ce qu’on était cons à cette époque … ». Tout dans l’image, à vouloir à tout prix le pantalon Adidas à pressions et des vêtements avec la marque écrite en gros dessus. Mes parents m’ont empêché de tomber là-dedans mais j’aimerai bien savoir ce qui se serai passé s’ils avaient écouté leur fils au lieu de leur animosité envers cette mode sectaire et stupide. Cela aurait-il été mieux ? Pire ?


2h37



Enfin, toujours est-il que ce film m’a marqué car un jeune s’est suicidé quand j’étais au lycée. Le genre « rejeté par la société », vous voyez ? Pas d’amis, parents jamais là, physique difficile, moqué par des connards qui n’ont que ça à faire … Je ne le connaissais pas le gars, pas dans ma classe, pas dans ma filière, ni même dans mon village ; mais c’est difficile de ne pas se sentir un peu coupable. Je me dis que c’est trop bête de s’arrêter là, il n’y a pas de raison pour que la suite ne soit pas meilleure. C’est un peu facile à dire quand on n’est pas confronté à ces difficultés (quoiqu’on vit tous des moments difficiles un jour ou l’autre, me semble t’il) mais ça reste vrai, un rien peut tout changer, on peut et on doit y croire …


Bref, c’était la note joyeuse « espérance » du mois, ne vous suicidez surtout pas, Alain est parti mais ses chansons restent ... et le soleil revient.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Putain Gaby on était pareil!! J'ai jamais eu de fringues de marques moi non plus, mes parents étaient contre l'uniforme t-shirt au dessus du ventre, jean super taille basse et sac eastpack!!
Par contre je ne crois pas que quelqu'un se soit suicidé dans mon collège mais c'est, qu'est-ce qu'on est con à cet âge là!!

nina sotte fille a dit…

Tiens tiens, déjà deux pareils, trois avec moi (sauf que moi j'ai jamais voulu de veste adidas - berk) ... se pourrait il que sans le savoir tous les lecteurs de ton bloug soient unis par ce critère?

Gaby a dit…

>> mlleeli : Héhé, ça m'étonne pas tiens, je pense que c'est pas vraiment un désavantage finallement ;)

>> nina : :D Je pense qu'on est tous des gens biens et que cela a pu jouer :P