Pourquoi pas moi ?





Il y a un genre de personnes qui me fait totalement rêver. Vous savez , les gens qui ont un peu tout vu – tout fait ; mais pour de vrai hein ! , pas les gars qui se la racontent. Non non, le type de personnes qui ont vraiment été prof de surf à Hawaï et acteur de série Z à LA. Ceux qui, lors de dîners chez des amis, sont au centre des débats. Et « j’ai enseigné le saxo à Bill Clinton » par ici, et « j’ai été choisi comme prince du Wanaponga, dans le Pacifique » par là. Les types dont le CV rivalise avec celui d’Howard Hugues et qui ont testé à peu près tous les métiers possibles sur terre. D’Antiquaire à Montmartre jusqu’à boulanger à Tokyo, en passant par champion de rodéo au Texas et ambassadeur pour la Croix Rouge en Somalie …



Devendra Banhart - Fistful of Love (Antony & the Johnsons)




C’est ça la vie ! Moi j’ai fait ouvrier-ingénieur, technicien-ingénieur, chercheur-ingénieur, stagiaire-ingénieur et je serai bientôt ingénieur-ingénieur. Franchement, ça me fait presque chier. Ca ne m’étonnerai pas que d’ici 5 à 10 ans je change de métier ; mais en même temps ça ne m’étonnerai pas non plus que la sécurité l’emporte sur l’aventure et que je sois toujours chômeur je choisisse la stabilité.

Dans le temps (et oui, ma p’tite dame !) je l’aurais sûrement fait mais aujourd’hui ce n’est plus pareil, le moindre poste est convoité par 50 personnes et les recruteurs veulent des personnes de moins de 30 ans avec 15 années d’expérience dans le milieu. On ne peut plus trop voyager et travailler au gré des opportunités. A moins d’avoir un matelas financier considérable.


Dans le roman de Jean-Paul Dubois que je suis en train de lire, il y a un personnage comme ça. Aujourd’hui restaurateur mais auparavant « acteur, maçon, cavalier, plombier, aviateur, éleveur, journaliste et marchant ». C’est comme ça que j’aurai aimé vivre. Ou comme Paul Ackerman — l’écrivain et personnage principal (autobiographique ?) du roman —, pourquoi pas. C’est juste que j’ai beau retourner mes pauvres textes dans tous les sens, je n’y trouve aucune once de talent. Alors je me rabats sur son ami restaurateur.

Je l’aime beaucoup pourtant ce Paul Ackerman, il a quelque chose d’Hank Moody. Vous savez, l’écrivain joué par David Duchovny dans Californication. Tout deux écrivent mais ne savent pas trop où ils en sont dans la vie, tout deux ont des problèmes familiaux (mais il semble qu’ils ne soient pas les seuls), tout deux aiment les belles voitures (Porche pour Moody et Triumph pour Ackermann), tout deux vivent sur la côte et tout deux ont une passion qui me tient à cœur : le rugby pour Ackermann et les femmes pour Moody.





Et Jean-Paul Dubois retranscrit ça parfaitement. Vraiment incroyable cet auteur … ce qu’il écrit est juste impeccable. Une vie banale d’un père banal qui boit du lait et ne sait pas trop où il en est. Rendre intéressant une histoire qui ne l’est pas, c’est ça la vraie classe de l’écrivain.


Et moi, je ne veux pas être classe, je demande juste d‘avoir un travail intéressant, de rouler en Volkswagen, de téléphoner en Apple, de vivre avec une Miss météo Canal+ et de posséder une maison sur la côte. D’ailleurs, pour le téléphone c’est réglé, et si j’obtiens au moins une de mes quatre autres demandes, je pense que je pourrai m’estimer heureux ;)

Ca ne coûte pas (beaucoup) plus cher de bien manger !





S’il y a une chose que je ne regrette pas de ma vie étudiante, c’est bien le RU. D’accord c’est pas cher (et encore, pour ce que ça vaut c’est pas donné …) mais qu’est-ce qu’on mange mal ! Les pommes-vapeur fades, les frites pas cuites, les doses de poisson pour gamin de 8 ans, je suis bien content d’avoir changé.



The Whitest Boy Alive - Gravity





Maintenant je mange dans un restaurant d’entreprise et j’apprécie le changement. D’autant plus qu’en étant dans un établissement traitant de l’alimentation et l’agriculture pour le ministère, on est plutôt bien servi je dois dire :D

50% de Bio, un buffet d’entrées super variées et graaaaaave bonnes, des desserts de pâtissiers et des plats CUI-SI-NES et non pas décongelés 20 min avant l’arrivée de la foule. Pour moi qui aime (trop) bien manger, c’est que du bonheur.

On a des repas à thème aussi. L’autre jour c’était Portugal et je me suis gavé d’accras et autres produits de la mer. Et puis comme il y a des restructurations permanentes dans ce genre d’administration (des gens nous quittent, des gens arrivent) et bien on fait des pots à chaque fois pour fêter tout ça …


C’est sûr que c’est plus cher, mais je n’en pouvais plus de voir les deux rondelles de tomates bi-colores qui se battent en duel dans une assiette avec un morceau de salade comme arbitre. Pour un euro de plus par repas en général, le restaurant d’entreprise vaut totalement le coup parce qu’on n’est plus obligé de manger trois paquets de biscuits après les cours. Dans ma situation en tout cas.



Moi je propose que cette augmentation de qualité soit mise en place dans tous les RU de France, au moins un minimum ; et on financerait tout ça par de la pub sur les plateaux qui transportent les plats. C’est pas une bonne idée ça ? J’ai toujours été un partisan de la pub pour certains services. L’argent que cela draine permet de faire énormément de choses et puis j’estime que les gens sont assez grands pour ne pas être « victimes » de la pub et acheter quelque chose qu’ils ne voudraient pas. Il y a des limites, bien entendu, mais certains espaces pourraient être plus exploités par la pub à mon avis.
Ca peut paraître bizarre ce que je dis mais dans la période qu’on vit, l’argent récolté ne serrai pas superflu, croyez-moi. Par exemple, ça ne me gênerai pas d’avoir des stickers de pub sur ma voiture en échange d’une rémunération. Le système existe déjà et s’il me permet de payer l’essence, ben je suis pas contre. J’en ai rien à foutre que ma voiture ait un autocollant Bonduelle, elle fait déjà de la pub pour Renault et Michelin en quelques sortes …

Bien sûr, il faut faire gaffe. Sponsoriser une école en remplaçant « Ecole Primaire Jules Verne » par « Etablissement Ronald Mc Donald » n’est vraiment pas conseillé, mais en même temps si ça permet de construire une école au Bénin et d’éduquer des gamins qui n’auraient pas d’avenir sans cela, je ne suis pas contre.

Idem pour France Télévision (dans les limites du raisonnable bien sûr). Aux States ils ont beaucoup trop de pubs à la télé mais c’est pour ça qu’ils arrivent à produire des séries de qualité aussi.
Lorsque j’habitais encore chez mes parents, ma mère coupait le son de la télé dès l’apparition des pubs dans un programme. On n’entendait plus cette attaque auditive permanente des annonceurs. C’était devenu une habitude et ça m’étonnerait que j’aie acheté beaucoup de produits à cause de la pub télé. Laissons croire aux service marketing qu’on est piégé par la pub et récoltons-en les bénéfices !


Ou alors, changeons de mode de vie et arrêtons d’être obnubilés par l’argent ; ça serait probablement mieux mais ça serait aussi une autre paire de manches à organiser …



P.S. : je ne parle que des publicités « visuelles » là, j’ai pas du tout le même avis sur les autres formes de publicité, surtout celles qui sont implicites ;)

Le premier WE de printemps





Vous avez vu comment qu'il fait trop beau en ce moment ? Vous avez vu comment c'est trop pas motivant pour travailler ? En plus c'est le printemps et rien que de se dire ça, ça motive. Le début du printemps c'est la promesse de journées ensoleillées, de pic-nic dans les prés et de soirées en terrasse. Et si ça se passera pas comme ça, au moins on aura espéré.



Leon Redbone & Zooey Deschanel - Baby, It's Cold Outside




Ce premier WE de printemps je l'ai placé sous le signe musical puisqu'après avoir acheté mon premier meilleur album de l'année (Self-Portrait de Jay Jay Johanson, que je vous conseille vivement !) et avoir fait les courses en musique (vous avez remarqué comment ça fait plaisir de faire les courses quand on a de la musique dans les oreilles ?), je suis allé "au concert".


Je suis allé voir Jean-François Zygel, le grand pianiste et improvisateur français qui fait régulièrement des émissions à la radio et à la télé. Aujourd'hui, avec un collègue aux percussions, ils faisaient de l'improvisation sur des films muets de la période surréaliste :


Fait divers de Claude Autant-Lara
Entr’acte de René Clair
Un chien andalou de Luis Buñuel


Pour être surréalistes, c'est sûr qu'on était en plein dedans avec ces films. Notamment un chien andalou, réalisé par Luis Buñel et dont le scénario a été préparé avec l'aide de Dali ...

Mon rêve de l'autre jour était p'tet un prémisse de ce que j'allais voir aujourd'hui.






Zygel était très bon, comme d'hab, je l'avais vu il y a 2-3 ans à Toulouse pour une de ses fameuses Masterclass et j'ai retrouvé aujourd'hui sa grande pédagogie qui te fait ressortir toujours beaucoup moins con de ses "concerts".


Jeudi, je vais aller voir le Yaron Herman Trio je pense, je les ai vu il y a 2 ans aussi et j'avais adoré. Et puis ensuite je suis bien tenté par faire toutes une série de concerts dans le coin :


The Elderberries le 3 Avril
Benjamin Siksou le 7 Avril (je connais pas trop, j'ai pas regardé cette NS, il vaut le coup le mec ?)
Rinocerose le 9 Avril
Cocoon le 25 Avril
Les Wriggles le 29 Avril
Magma le 30 Avril
Glasvegas le 14 Mai
Tout le Festival Europavox : Olivia Ruiz, Charlie Winston, I'm From Barcelona, Ebony Bones, Bloc Party, Emily Loizeau, Vitalic et Herman Düne - du 27 au 31 Mai
Stacy Kent le 31 Mai

Par contre, il faut que je commence à économiser dès maintenant moi. Et oui, le printemps c'est aussi une très bonne période pour la musique et les festivals.


Bref, il est l'heure pour moi de me coucher. J'ai fait le boulet l'autre jour, j'ai pris rendez-vous à 9h pour une réunion de boulot mais j'avais pas encore vérifié ou se trouvait le lieu. Résultat, je dois me lever à 6h demain matin.

Ça m'apprendra ...


Kiss les gens

Mon rêve est un film de Michel Gondry





Je vous avais déjà parlé de ma passion pour les rêves et tout ce qui touche au cerveau en général. Je vous avais expliqué, je crois, que j’avais tendance à faire des rêves variés et souvent très improbables.



Cat Power - Metal Heart





Hier soir, nouvel exemple : mon rêve se déroulait à une époque visiblement médiévale mais à y réfléchir un peu plus, je dirais plutôt « médiévale futuriste » si vous me permettez l’oxymore. Le lieu était visiblement en France, et j’ai compris plus tard que ça se déroulait en Auvergne (vous comprendrez aussi).


Alors que je discutais de tout et de rien avec des camarades cavaliers (je ne me rappelle plus trop du début du rêve malheureusement), un gonze nous interpelle de loin pour nous dire de venir faire la queue avec tout le monde car il y avait plein de monde et que ça devait être quelque chose d’important. Soit. Là-dessus je cours faire la queue, je m’incruste par le côté de la file car il y avait vraiment beaucoup de monde, et je rentre dans ce qui ressemblait de l’extérieur à une construction de Vauban mais se trouve être en réalité un grand tipi (ouai, je sais).


C’est à ce moment que j’aperçois un homme politique important (d’après son costume) à cheveux blancs qui me demande combien je suis prêt à donner pour pouvoir voter. Voyant ma surprise devant sa question, le gars m’explique que désormais, plus on paye, plus nos votes ont de l’importance lors des élections.


!!!


Atterré par le nouveau système de vote mais conscient de l’importance de mon vote, je sors alors deux billets de 20. 20 quoi, je ne sais pas, mais les valeurs des billets ressemblait vaguement à celles de la Suède (là, j’ai eu un doute sur mon emplacement quand même). Résultat des courses, j’ai obtenu quelques votes pour la ville de Clermont. En effet, on ne vote qu’au nom d’une ville et le vote venant des plus grosses villes compte plus que celui des petites villes. C’était un peu le Monopoly des votes si vous voulez.


En sortant du tipi j’ai reçu de la part de la collaboratrice de l’homme politique un mikado au chocolat blanc, signe de mon poste de grand électeur (???). En ce faisant, elle me glissa à l’oreille qu’en donnant 5000 j’aurai eu l’occasion de me marier avec la fille de l’homme aux cheveux blancs, qui — semble t’il — faisait partie de l’équipe nationale de football féminin. Ce à quoi j’ai répondu que je n’étais pas intéressé, car un autre homme politique aux cheveux blancs m’avait déjà proposé sa fille et qu’elle m’intéressait beaucoup plus (oui, j’étais visiblement quelqu’un d’important à l’époque ; quitte à rêver, autant y aller à fond).






Puis, j’ai rejoint mes collègues cavaliers à qui j’ai exhibé fièrement mon mikado blanc. Certains ont également réussit à acheter des votes et ont préféré voter à Vichy pour avoir plus de voix (oui, le prix des votes variait selon la ville, bien évidemment). Et les autres faisaient pâle figure avec leur pauvres mikado noir …


C’est au moment où nous simulions un combat avec des mikado comme dans la fameuse pub de la même marque que je me suis réveillé avec une faim à manger un sanglier et un réconfort certain d’être rentré à la maison.








Je me demande bien ce que ça peut cacher. Si quelqu’un a une explication, qu’il n’hésite pas …

2h37





Je ne sais pas pourquoi, mais je suis dans une période où tous les films que je regarde sont tristes. Je sais pas comment je fais, je choisis un peu au hasard à chaque fois mais ça tombe toujours sur des suicides, des morts tragiques, des types qui se donnent la mort pour donner la vie à 7 autres personnes, etc.



Patti Smith - Because The Night


Un des derniers que j’ai vu m’a assez marqué : 2h37. Il faisait partie de la sélection officielle de Cannes 2006 — je crois que j’en avais vaguement entendu parler à l’époque — mais n’a pas été très médiatisé. Dans le style, ça ressemble beaucoup à Elephant de Gus Van Sant, sauf qu’au lieu d’une tuerie, l’énigme se déroule autour d’un suicide.

Le tout bien sûr dans le « college » à l’américaine (à l’anglaise ?)(à l’australienne ?)(pas à la française en tout cas), avec des joueurs de football stupides qui ont l’air d’avoir 25 ans, des blondes écervelées et plantureuses, des intellos rejetés et surtout une bande de jeunes vivant des moments (très) difficiles pour diverses raisons sociales, sentimentales et familiales.


Le film est bon, les acteurs jouent juste et la scène du suicide est très dure. Finalement, le film fait réfléchir. Notamment sur toute cette époque de l’adolescence où puberté rime souvent avec stupidité …







Dans ma jeunesse (attends, j’ai 23 ans, steuplé !), je n’étais pas vraiment dans la catégorie des boulets qui étaient là juste pour faire chier le monde et étaler leur connerie. (enfin, j’espère pas) Mais il arrive des fois quand t’es jeune où tu dois faire un choix de bande et des fois t’es amené à côtoyer ce type de personnes difficiles à cerner , sans cesse à chercher l’affrontement pour de se faire remarquer.

Et maintenant je me dis « qu’est-ce qu’on était cons à cette époque … ». Tout dans l’image, à vouloir à tout prix le pantalon Adidas à pressions et des vêtements avec la marque écrite en gros dessus. Mes parents m’ont empêché de tomber là-dedans mais j’aimerai bien savoir ce qui se serai passé s’ils avaient écouté leur fils au lieu de leur animosité envers cette mode sectaire et stupide. Cela aurait-il été mieux ? Pire ?


2h37



Enfin, toujours est-il que ce film m’a marqué car un jeune s’est suicidé quand j’étais au lycée. Le genre « rejeté par la société », vous voyez ? Pas d’amis, parents jamais là, physique difficile, moqué par des connards qui n’ont que ça à faire … Je ne le connaissais pas le gars, pas dans ma classe, pas dans ma filière, ni même dans mon village ; mais c’est difficile de ne pas se sentir un peu coupable. Je me dis que c’est trop bête de s’arrêter là, il n’y a pas de raison pour que la suite ne soit pas meilleure. C’est un peu facile à dire quand on n’est pas confronté à ces difficultés (quoiqu’on vit tous des moments difficiles un jour ou l’autre, me semble t’il) mais ça reste vrai, un rien peut tout changer, on peut et on doit y croire …


Bref, c’était la note joyeuse « espérance » du mois, ne vous suicidez surtout pas, Alain est parti mais ses chansons restent ... et le soleil revient.

Et je coupe le son !





Je suis déçu les gens. Vraiment. Je suis déçu par le niveau minable des "nouveaux" chanteurs/groupes français qu'on entend un peu partout.

Franchement, c'est quoi ces paroles de merde ? C'est quoi ces pseudo-textes faussement rebelles ?


L'autre jour, j'écoutais la fausse-radio-rock-que-j'aimais-bien-avant-mais-qui-me-déçoit-de-plus-en-plus Le Mouv' (oui, quand on passe Tryo et Olivia Ruiz et qu'on se prétend la radio de l'esprit rock, il y a comme un problème non ?)(et j'ai rien contre eux en particulier, c'est juste pas trop rock dans l'esprit, vous en conviendrez) car c'était la pub sur la vrai radio Jazz-Blues-Soul Jazz fm (la seule qui passe ELLE), et j'ai entendu une chanson dont le refrain était :

Où les Roooooois sont des Dieuuuuuux
Où les Dieuuuuuux sont des Rooooooois
Retourne-toi, c’est bien mieux
Je ne te laisserai pas le choix



...


Non mais c'est quoi ce refrain ? Ils passent Le Roi Soleil sur Le Mouv' où quoi ? Surtout que le reste des paroles était du même calibre ...


A un moment, il va falloir arrêter avec les textes de merde. Arrêter avec la démagogie. Les "On est tous égaux, vive la paix, à bas les patrons du CAC40" ça va un moment, tout le monde est d'accord avec ça ; faudrait peut-être essayer de renouveler et avancer.


D’autres y sont arrivés ; Noir Des’, Gainsbourg, Les têtes raides, Mickey 3D, Saez, Aston Villa, etc. ont montré qu’on pouvait allier paroles intéressantes (originales) ET musique entraînante. Ce n’est pas réservé aux anglophones, même si ça semble plus simple pour eux.


Allez, je vous mets ce qui pour moi représente un modèle pour les petits jeunots :








Et je remets le son …

Franchement, si à 23 ans on n’a pas de blog, on a un peu raté sa vie





Je crois que le plus bizarre quand on passe du monde étudiant au monde professionnel, c'est de ne pas devoir bosser le WE et le soir. C’est vraiment étrange.





Photovore © Eric CantoIggy Pop - In The Death Car




Maintenant quand je suis chez moi, je me demande sans cesse si j'ai pas un rapport à finir, un TP à rendre ou un partiel à réviser.


Et en fait non :D


C'est pour ça que je suis happy en ce moment. Le WE devient un vrai WE, aucune contrainte, aucun boulot. C'est comme ça qu’on doit vivre en fait ! Les temps libres sont faits pour décompresser, pas pour continuer le travail non fini pendant la semaine …



Maintenant je peux me balader dans les rues de Clermont l'esprit léger, découvrir des coins que je ne connaissais pas, à l’abri des regards et des voitures, et des boutiques qui mériteraient d’être plus connues ; comme cette jolie brocante qui vendait des DVD neufs pas chers — j’ai acheté l’Esquive et Fauteuils d’Orchestre pour 7€ en tout.

En plus, mon compte bancaire est en bonne santé pour une fois, j’ai retrouvé tout ce que j’avais perdu dans mon appart, il ferai presque beau à Clermont, j’ai découvert une boîte gratuite et classe qui passe du Prince et du Jackson Five, j’ai 23 ans, les riz-au-lait La Laitière sont 25% moins chers chez Lidl, Madeleine Peyroux sort un nouvel album et j’ai quelques voisines mignonnes dans l’immeuble.


Nan, franchement, je suis bien. En réalité, mon plus gros problème en ce moment c’est de choisir la couleur de la housse qui ira bien avec mon iPhone noir.

Et ce n’est pas aussi simple que ça en a l’air ;)








(classe en noir, non ?)

Dis Papa, c’est quand qu’on est vieux ?





- Ben euh … ça dépend des gens tu sais, certains sont vieux plus tôt que d’autres.
- ??
- Par exemple, on peut dire que l’on devient vieux quand on arrive à la retraite.
- C’est quand la retraite Papa ?
- Alors, c’est quand on a cotisé 41 annuités quand on a 65-67 ans en général
- Je serai en retraite à 67 ans alors ?
Vu comme c’est parti, ça sera plutôt 70 voire 75 ans pour toi Oui
- …
- Et on peut aussi dire que certaines personnes sont vieilles quand elles commencent à rapetisser ou à avoir des cheveux blancs.
- Et toi, tu est vieux alors ?
- !?!? Euh … Non non, je ne suis pas vieux encore, je joue à la Wii, tu vois bien !
- Oui mais tu fais rien qu’à perdre
- …
- …
- …
- Et Benjamin Button ?
- Oh, tu m’emmerdes ! Va jouer à l’ordinateur.




The Virgins - Rich Girls






J’ai 23 ans aujourd’hui.


J’aime bien, ça me va. 23 est un bon chiffre. C’est même un nombre premier ! C’est p’tet un signe, qui-sait ? … D’accord, je dis ça tous les ans ; mais 23 c’est bien, c’est propre. Bien plus mature que 24 – qui n’est qu’un vulgaire multiple de 4 – et bien plus stable que 22 – qui n’est qu’une simple répétition de deux chiffres.


De toute façon, ça ne me gène pas de vieillir. Encore heureux à 23 ans, me direz-vous, mais même dans l’absolu. L’âge n’est qu’une donnée accessoire, ça ne dit pas qui vous êtes. Contrairement à vos origines, votre métier ou le nombre de sucres que vous mettez dans votre café le matin. Et pour moi, la définition de la vieillesse est simple : on est vieux quand on ne dit plus de vous que vous êtes joli(e) mais que vous êtes joli(e) pour votre âge ...


Malgré cela, j’ai l’impression d’avoir pris un coup de vieux depuis quelques semaines. Je ne me reconnais absolument pas dans la « jeunesse » actuelle et j’essaie de me convaincre que n’étais pas comme ces collégiens prétentieux et casse-couilles qu’on voit engueuler les contrôleurs dans les lignes de tram, alors que ce sont eux qui n’ont pas de tickets …

Plus marquant encore, a été le concert des Late of The Pier que j’ai vu fin Janvier à la Coopé. Je ne les avais jamais vu les gonzes, j’étais juste un grand fan de leur premier album sorti en Décembre. Quand ils sont arrivés sur scène, j’ai cru que c’étaient leurs gosses qu’ils avaient envoyés. On aurai dit qu’ils avaient 17 ans grand max (en réalité ils en ont plus ou moins 21 apparemment)(mais j’y crois pas trop), j’étais cassé. Surtout sachant qu’ils jouent ensemble depuis quelques années déjà et qu’ils ont donc dû commencer à jouer dans les grosses boîtes Londoniennes sans avoir l’âge d’y rentrer …

C’est comme tout ce qu’on entend en ce moment, les Alex Turner, les Adele, etc., t’as l’impression qu’ils ont vécu 5 vies alors qu’ils n’ont pas 25 ans …



De toute façon, ils seront tous morts avant 40 ans à cause de leurs divers excès. Ils louperont quelque chose.


Et moi pas :)

En fait, c'est bizarre de travailler






Oui, parce qu'en réalité ce stage, c'est un peu la première fois que je travaille "vraiment". Mes précédents stages étaient un peu de la blague par rapport à ce que je fais maintenant. Là, je suis dans un vrai bureau, avec un vrai projet, un téléphone, un ordi, ... enfin un travail normal quoi !

J'ai même droit à une adresse mail en .gouv.fr ; si ça c'est pas la classe ! C'est un premier pas vers le pouvoir (gnark gnark) et surtout, quand on me demande quel est mon travail je peux répondre "Je travaille pour le Gouvernement ...".




Phoenix - 1901




D'accord, ça ne m'emballe pas trop de travailler pour CE gouvernement mais à mon niveau on ne voit pas trop la différence. Et mon projet fait parti des initiatives pas trop nulles qu'ils ont mis en place.


Pour faire simple, je dois réaliser le Bilan Carbone de l'exploitation forestière en Auvergne (environ 700 000 hectares, 500 entreprises, 2000 personnes). Le Bilan Carbone étant le calcul des émissions directes et indirectes en carbone de l'activité humaine dans un secteur donné. Et il faudra ensuite proposer des voies d'amélioration pour réduire la pollution.
Tout ça suivant les accords de Kyoto, d'Helsinki, le Grenelle et les règles du MAP et du MEEDDAT.



Ah oui, je ne parle plus qu'en sigles maintenant. C'est l'administration qui veut ça. Je captais rien au début mais j'ai vite compris que MEEDDAT était plus court à dire que Ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de l'Aménagement du Territoire ...

Et je pense que vous avez compris que ce boulot m'intéresse beaucoup. Même si ça va être prenant, long et compliqué.



Enfin bref, je retrouve avec bonheur les commérages entre collègues, le drame du paquet de café presque vide et l'impression de faire (enfin) un boulot qui sert à quelque chose ...