(ou la note dans laquelle je fais genre je suis un écrivain)
Seize heures de bus aller-retour, deux jours et demi de séjour à Salamanque, ça peut paraître un mauvais rapport mais je ne regrette pas mon choix.
Paco de Lucia - Entre Dos Aguas
Jeudi 13 Novembre, départ de Séville vers 14h, le bus est quasi-vide, juste une jolie espagnole qui s’assied devant moi. Les heures de bus passent toujours mieux quand on est bien entouré. Je prends ça comme un signe, le séjour s’annonce bien.
Quelques heures plus tard la jeune femme descend à Merida et je m’endors devant un paysage monotone, il faut être en forme pour le WE. A l’arrivée, Mlleeli m’attend dans le froid, un panneau « Gaby » dans la main, au cas où. J’ai bien fait d’apporter un pull.
Le WE commence, tout s’enchaîne, sorties, visites, repas, dodo ; dans un sens comme dans l’autre on remplit mon court séjour dans la capitale de Castille et Léon. Salamanque est belle, comme un grand village auquel on aurait ajouté quelques grands monuments historiques. Guidé par la Miss, je filme et je photographie. Un coin ressemble à Clermont, le temps change vite comme en Bretagne, les gens sortent tous aux mêmes moments et aux mêmes endroits. Il y a comme un parfum d’intemporalité dans la ville. Je ne pensais pas trouver un lieu si différent de Séville.
Et puis les soirées arrivent, je rencontre les amis de Mlleeli. Ils viennent d’Espagne, de France, d’Italie, d’Allemagne ou d’Autriche. Erasme est là. J’apprends qu’à Salamanque on choisit la date de son anniversaire, c’est plus pratique, ça donne l’occasion de mieux répartir les célébrations. Elle fête le sien Vendredi, tout le monde est là et elle reçoit de beaux cadeaux. On boit des trucs que je ne connais pas, on vole des verres à Chupitos dans les bars et on réveille Marine à 4h30. Tout passe trop vite.
On apprend un jeu de carte espagnol, je gagne. J’ai l’impression d’être dans les Pyrénées lors de vacances d’hiver sans neige. Des choses se passent, d’autres trépassent. Une part de tarte dans un café et il faut déjà repartir. Reprendre la route et retrouver Séville. Le bus est plein, on se dit au revoir et je quitte Salamanque sous les nuages.
Trois jours c’est trop court, je veux rester là. Je n’aime pas les retours de vacances un dimanche, ils sont souvent enclins à la mélancolie. Je ne veux pas retourner travailler demain.
Le jour tombe, on arrive à Merida. La jeune espagnole de l’aller monte dans le bus, s’assied derrière moi, je le prends comme un signe. La suite doit être bien, la suite va être bien. C’était bien …
8 commentaires:
tu sais qu'on dirait grave une chanson de Vincent Delerm ce que tu racontes ?
j'ai envie de dire Si week end, mais ca fait ploc...
Mais ouii, envoie ton texte à Vincent! :D
Et sinon vous avez VOLE des verres ??? Mais pourquoi??? Tu délinque toi aussi maintenant???
Joli récit ;-)
>> camille : Putain, heureusement que j'écoute pas du M Pokora !!! :D
>> nina sotte fille : Bah en fait j'en ai cassé un à l'appart donc j'en ai rapporté un ... avec les intérêts :D
Et puis on leur a pris 70-80 chupitos alors ...
Racontes nous la suite....
GABY!!!!! Il manque un truc!! Un truc d'importance que je n'ai pas vu écrit!! T'avais dit que tu l'écrivais alors qu'est-ce que t'attends??
Fais gaffe, si tu l'écris pas je prends pas mon billet pour Séville...
Tiens, Salamanque est ma destination du week-end :-)
La fin fait effectivement Delerm. Si la crise s'abat sur toi, tu sais quoi faire pour te recycler !
>> Autoacbc : Bah c'est à vous d'imaginer la suite, c'est le but :D
>> mlleeli : J'ai jamais dit que je l'écrirai !! Et je te rappelle que c'est moi qui suis en position de faire du chantage !! :P
Je n'ai pas l'habitude de mentir dans mes notes en plus ...
>> Lu' : Ah ben, je te conseille d'apporter un pull alors :D
C'est joli, pas très grand et original :)
Le fantasme de la fille du bus. La fille du train, peu importe. Il y a toujours cette fille là, qui fait que ton voyage sera pas si mal que ça.
Sinon, faudra dire à Delerm qu'il arrête le rock et se mette au blues. Ah bon, il boit ? Bon ben c'est du rock !
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